Un documentaire de la télévision allemande ARD dévoile les dessous de fabrication des bonbons en gomme Haribo, la marque préférée « des grands et des petits ». Dans ce reportage de 45 minutes, on découvre les conditions de vie et de travail d’hommes qui produisent l’un des ingrédients essentiels à la fabrication des petits oursons en gomme. Ces hommes sont des esclaves modernes !
Des travailleurs brésiliens vivent dans la misère
Dans l’émission Markencheck (Vérification des marques, en français) diffusée sur Das Erste, les journalistes nous plongent dans un univers qui fait froid dans le dos. Qui aurait pu imaginer que derrière nos petites sucreries se cachait une telle misère ? C’est lors de la fabrication de la cire de carnauba que des travailleurs brésiliens se retrouvent dans des conditions proches de l’esclavage. La cire de carnauba est utilisée pour rendre les bonbons brillants et les empêcher de coller ensemble. La cire est fabriquée en utilisant les feuilles du copernicia, un type de palmier qui pousse dans le nord du Brésil.
Même la police vient parfois libérer des esclaves
Les journalistes affirment que les travailleurs gagnent à peu près 40 reals brésiliens, soit 10,60 euros par jour. Ce sont eux qui coupent les feuilles des arbres puis passent au raffinage. Ils vivent et logent sur place, dans des camions ou à l’extérieur. Ils n’ont pas accès à des sanitaires et font leurs besoins dans la nature. Ils n’ont même pas d’eau potable, ils sont obligés de trouver de l’eau stagnante ou des rivières dans les environs. La police organise même des raids pour sauver les esclaves.
Haribo est en train mener une enquête
Amnesty International s’est déjà exprimé sur le sujet et a fait savoir que c’est aux autorités allemandes de légiférer, afin d’interdire l’utilisation de tels produits. Haribo a réagi suite à la diffusion du reportage : « Nous sommes au courant des sérieuses allégations qui ont été faites et une enquête urgente est en cours, afin d’évaluer les faits. Les processus de production sont de la plus haute importance pour nous et nous demandons à nos fournisseurs et partenaires d’adhérer à des standards d’éthiques et sociaux très strictes. » La société de bonbons affirme ne pas savoir ce qu’il se passait dans ces usines, avant la diffusion du reportage.
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