Un garçon de 5 ans est mort en Afrique du Sud, trouvé par sa mère, noyé dans la fosse des toilettes de l’école. Lorsqu’elle a découvert son fils, son bras sortait du trou d’évacuation des toilettes. Il est mort asphyxié par les excréments.
L’école annonce que l’enfant a disparu
Michael Komape est décédé en tombant dans le trou qui sert de toilettes dans l’école Mahlodumela près de Polokwane, au nord de l’Afrique du Sud. Les latrines sont des cabines individuelles, constituées de simples trous dans le sol, sur lesquels sont posées des caisses percées et d’un couvercle. Lorsque James et Rosina Komape ont reçu un appel de l’école pour leur annoncer que leur fils avait disparu, ils se sont immédiatement rendus dans l’établissement.
La mère retrouve son fils dans la fosse à excréments
Les parents ont demandé aux professeurs où pouvait être l’enfant. Personne n’a pu leur répondre. Ils se sont mis à chercher dans tout le bâtiment. Mais lorsqu’ils se sont approchés des toilettes, ont leur aurait barré le passage. C’est là que la mère a aperçu le bras de son fils qui sortait du trou des toilettes. Les parents demandent réparation aux autorités. Ils réclament 178 000 euros pour les frais de funérailles, leur perte de revenus et les frais médicaux liés à leur deuil. Selon eux, les latrines ne répondaient pas aux normes. Le ministre de l’éducation primaire régional a directement été tenu responsable par les parents.
Il est mort étouffé dans les déjections
C’est un autre étudiant qui a poussé la mère à aller voir les toilettes. Lorsqu’elle a vu que son fils était tombé dans le trou rempli d’excréments, elle a failli tomber dans les pommes. L’autopsie du docteur Kwena Selaki Matlala a indiqué que le garçon était mort étouffé par les excréments. Le jour même de sa mort, les toilettes ont été abattues et toutes les écoles de la région se sont procurées de nouvelles cuvettes plus sûres. Par contre, la déclaration de Dikeledi Magadzi, ancienne cheffe de l’enseignement dans la province de Limpopo, a fait vivement réagir sur les réseaux sociaux. « Si quelque chose arrive, c’est comme ça. Je ne suis pas dieu », avait-il déclaré à la chaine ENCA pour se dédouaner de toute responsabilité. En 2011, une étude avait indiqué que 73% des écoles de la région utilisaient encore des trous en guise de toilettes.
Dikeledi Magadzi Limpopo Education MEC when asked to account on pit toilets killing our children – “I am not God” she said #MichaelKomape pic.twitter.com/ZTaKc6soYR
— Azania Afrika (@SAYoungLion) November 13, 2017
Source : GroundUp
Images : ENCA