Procès Abdeslam : “On me traite de la pire des manières, je suis fatigué. Je place ma confiance en Allah, je n’ai pas peur de vous”

Aujourd’hui, 5 février 2018, débutait le premier procès de Salah Abdeslam, complice des attentats de Paris. Il est d’abord jugé en Belgique, au Palais de justice de Bruxelles, pour une fusillade qui a eu lieu quelques jours après les attentats de Paris. Ce procès n’est donc pas celui qui déterminera sa peine pour sa participation aux attentats de Paris en novembre 2015. Ils sont deux accusés lors de ce procès, Salah Abdeslam et Sofien Ayari. L’inculpation est celle de tentative d’assassinat de policiers dans un contexte terroriste et pour possession illégale d’armes à feu.

Salah Abdeslam refuse de se lever

Le seul terroriste survivant des attentats de Paris est aussi jugé en Belgique pour une fusillade qui a eu lieu à la rue Dries, à Forest, l’une des communes de Bruxelles. La séance a démarré à 8h45, devant la 90e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles. Lorsque la présidente de la cour a démarré la séance, Salah Abdeslam a refusé de se lever. Ensuite, la présidente lui a demandé de décliner son identité. Il a également refusé de le faire. Dans un premier temps, Sofien Ayari, plus enclin à collaborer a répondu aux questions de la cour, avec l’aide d’un interprète.

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POOL EMMANUEL DUNAND – BELGA

Salah Abdeslam se plaint de la façon dont il est traité

Salah Abdeslam, veste grise, cheveux mi-longs et barbe fournie, a finalement accepté de parler mais il a refusé d’être photographié. La présidente a rappelé à l’accusé qu’il était présent, et qu’il montrait donc une volonté de s’exprimer. C’est alors que Salah Abdeslam a confirmé sa première volonté. « Non, je ne souhaite répondre à aucune question. On me traite de la pire des manières, je suis fatigué » dit-il. « On m’a demandé de venir, je suis venu. Il y a un procès, je suis l’acteur de ce procès, on m’accuse alors je suis ici. Je garde le silence, c’est un droit que j’ai. Mon silence ne fait pas de moi un coupable ou un criminel. Il y a des preuves tangibles et scientifiques, j’aimerais qu’on se base sur ces preuves là et qu’on n’agisse pas pour céder à la pression publique, si c’est ce que vous comptez faire, cédez votre place aux médias ! Je constate que les musulmans sont jugés et traités de la pire des manières, impitoyablement, il n’y a pas de présomption d’innocence, il n’y a rien ». Il continue a provoquer la cour :  « Jugez-moi, faites ce que vous voulez de moi, je place ma confiance en Allah, je n’ai pas peur de vous ».

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