Un chaton de 10 mois a vécu un enfer en à Courtrai, en Belgique. Un homme d’origine ukrainienne a mis le chat, qui n’était pas le sien, dans son four allumé lors d’une soirée. C’est un autre invité qui a entendu le chat gratter à la porte du four et qui l’a sauvé. La soirée a continué à se dérouler comme si de rien était. Ensuite, le chat est resté agonisant dans la douche pendant 2 jours. Une association a porté plainte et le tortionnaire, qui ne présente aucun remord, risque d’aller en prison.
Il punit le chat qu’il trouvait embêtant
Un homme organisait une soirée chez lui à Courtrai, quand il a voulu punir une chatte qu’il trouvait « embêtante ». L’animal n’est pas à lui mais venait régulièrement lui rendre visite. L’homme d’origine ukrainienne a expliqué au journal flamand Het Laatste Nieuws qu’il avait l’habitude « d’enfermer le chat dans la salle de bain » quand celui l’ennuyait. Mais ce jour-là, avec l’ambiance alcoolisée de la soirée, il a fait pire. « Pourquoi je l’ai mise dans le four ce soir-là ? Je ne sais pas. Je ne sais pas quelle était la température du four, mais il n’était certainement pas à 200 degrés. Ce qui est fait est fait. Il y a des choses bien plus graves, comme poignarder ou abattre quelqu’un. Je comprends qu’il y ait un procès. J’accepterai ma peine ».
Le chat est resté 15 minutes dans le four allumé
Après avoir mis la chatte dans le four, l’homme est retourné s’amuser et boire avec ses amis. C’est l’un des invités qui a entendu et aperçu le chaton gratter désespérément à la vitre du four et l’a libéré. Le chat est resté dans le four pendant 15 minutes. Après la soirée, le chat qui « ennuyait » toujours l’homme, a été enfermé dans la salle de bain pendant deux jours. Finalement, le propriétaire a compris où se trouvait son chat. Il l’a libéré et l’a emmené chez le vétérinaire. « La chatte souffre de graves brûlures, ses coussinets sont complètement brûlés et il y a eu des hémorragies internes », a expliqué le docteur Valérie Huvaere, la vétérinaire qui s’est occupée du chat qu’elle a baptisé Sprotje. En même temps, un appel au crowdfunding a eu lieu sur une plateforme en ligne. La cagnotte a déjà récolté 12 000 euros. Une partie de l’argent va servir à payer ses soins. Une autre partie de la cagnotte servira à payer les frais juridiques et s’il reste de l’argent, il sera reversé à une association.
Une association, le propriétaire et le bourgmestre portent plainte
Le propriétaire du chat torturé qui n’était pas présent à la fête a porté plainte, mais il n’est pas seul. La Ville de Courtrai et l’association GAIA qui défend les animaux ont tous porté plainte contre cet homme. Le président de GAIA, Michel Vandenbosch a déclaré : « Ces actes ressemblent à ceux d’un psychopathe, qui ne montre pas le moindre sentiment de culpabilité. Il est connu que les psychopathes commencent par maltraiter et torturer des animaux, et peuvent devenir des tueurs en série. En d’autres mots, l’auteur des faits est un danger considérable pour notre société. La justice doit prendre cette affaire très au sérieux. On pourrait s’imaginer que ces cas extrêmes de cruauté envers des animaux n’ont plus lieu dans notre société, mais le supplice vécu par Sprotje est malheureusement une preuve du contraire. Il serait impensable que le parquet ne prenne pas l’affaire au sérieux. Notre société a tout intérêt à ce que les auteurs de ces crimes soient punis. Même s’il semble que Sprotje sera sauvé, il est important que l’auteur, les éventuels complices et tout autre responsable n’échappent pas à leur peine ».
Le tortionnaire risque 6 mois de prison
Le bourgmestre de Courtrai a décidé de porter plainte au nom de la ville car il a lui-même des chats et il a été fortement peiné par cet acte. « En tant qu’autorité communale, nous nous constituons partie civile pour condamner sévèrement l’auteur du crime. Aussi pour qu’il soit clair que nous ne tolérons pas la cruauté envers les animaux, parce que Courtrai aime les animaux. » Le bourreau risque d’aller 6 mois en prison et une amende de 16 000 euros.
Crédits photo : WorldOfCrouwdfunding
