Joshua Sutcliffe, un professeur de mathématiques de 27 ans a été suspendu par l’école qui l’employait, car il ne s’est pas adressé correctement à un garçon transgenre. Il a dit « bien joué, les filles », en s’adressant à un groupe d’étudiants qui ont donné une bonne réponse. Parmi ceux-ci se trouvait un transgenre.
La mère de l’adolescent humilié a envoyé une lettre de plainte
Le jeune professeur n’imaginait pas que la méprise aurait une conséquence aussi radicale. Lorsqu’il s’est rendu compte qu’il s’était adressé à un groupe de jeunes en disant « les filles », alors qu’un transgenre étaient parmi eux, il s’est immédiatement excusé. Il pensait que l’incident était clos. Six semaines plus tard, il reçoit une lettre de suspension. La mère de l’adolescent a porté plainte à la direction de l’école. La sanction est immédiate, il est mis en arrêt pour « mégenre », soit « une mauvaise appréciation de genre ».
Il doit quand même venir à l’école sans pouvoir enseigner
Il doit venir à l’école pour travailler mais a interdiction d’adresser la parole à ses collègues ou à un enfant. « Il s’agit d’un blâme public pour moi. Je suis assis là, en face des autres professeurs et du principal comme un mauvais garçon, en retenue. Les étudiants passent devant ma classe et ne peuvent pas entrer ».
Son éducation religieuse l’empêche de changer d’opinion
Malheureusement, on peut douter de la volonté de Joshua de changer. Au lieu de faire profil bas, ce chrétien pratiquant clame haut et fort que personne ne pourrait l’obliger à dire « il » à une personne née dans un corps féminin. Joshua est un Canadien ayant grandi dans une communauté mennonite (chrétien évangéliste anabaptiste), avant de rejoindre l’Angleterre où son père est devenu éducateur religieux. Selon lui, vouloir le faire taire « est de la discrimination dont sont victimes les chrétiens dans ce pays ». Néanmoins, il précise que même si ce sont ses opinions, il n’a pas fait exprès de s’adresser à lui au féminin. « Je suis professionnel », justifiant qu’il utilise le genre auquel se réfèrent les étudiants, même si cela ne suit pas ses convictions personnelles.
Images : Darren Jack, Joshua Sutcliffe