Les images font actuellement le tour des réseaux sociaux. On y voit un fonctionnaire de police en train de tabasser un homme menotté. Le site Là-bas si j’y suis parle de violences policières envers un migrant. Cependant, une source proche du dossier aurait indiqué que la personne menottée n’était pas un migrant. Les faits qui se sont déroulés le 9 juin 2018 ont été dénoncés par un collègue stagiaire qui a fourni les images filmées par une caméra de surveillance dans le nouveau tribunal de Paris, situé porte de Clichy dans le 17ème arrondissement.
Un policier tabasse un détenu
Le policier violent est appelé Jules F., sur le site source. Il serait un gardien de la paix stagiaire au sein de la Direction de l’Ordre Public et de la Circulation (DOPC). Les faits se sont passés dans une salle qui se situe à côté de la salle des audiences du Tribunal de Grande instance. L’individu retenu par la police venait d’aller aux toilettes et a profité de sa rapide sortie pour refuser d’obtempérer et de regagner sa cellule. C’est alors que le policier s’emporte quand il voit les provocations du détenu.
Violences policières à Paris
Jules F. arrive à maitriser l’homme qui se rebellait et lui met les menottes, en lui attachant les mains dans le dos. Ce qui se passe ensuite est une véritable mise à tabac. Le policier assène des coups dans l’estomac du détenu. Il lui frappe le visage et donne des coups de pieds dans l’homme à terre. Il le traine à terre et le regarde se tortiller de douleur. Pire encore, le policier aurait lui-même partagé la vidéo à des collègues pour se vanter. Par peur de représailles, la victime qui était un homme qui devait passer devant le tribunal en comparution immédiate pour vol, n’a jamais porté plainte. Un mois après les faits, le policier est toujours en fonction. L’Inspection générale de la police nation (IGPN) a ouvert une enquête, comme l’ont précisé le parquet de Paris et la Préfecture de police.
Mise à jour : Le policier mis en cause pour des violences au Tribunal de grande instance de Paris a été suspendu, annonce le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. Il a aussi été placé en garde à vue pour violence par personne dépositaire de l’autorité publique.
Crédits : la-bas.org