Une femelle orang-outan a été sauvée d’une maison close. Ce grande guenon a été trouvée rasée, habillée de vêtements provocants et portant des bijoux. Les clients de ce bordel, en Indonésie, payaient 3 $ pour pouvoir avoir des relations sexuelles avec elle. Aujourd’hui, elle a été sauvée de cet enfer et vit dans un refuge. Tellement traumatisée par les nombreuses passes qu’elle subissait au quotidien, elle ne pourra jamais vivre seule dans la nature.
La femelle orang-outan était prostituée pour 3 $
Pony a été retrouvée allongée sur un matelas et enchaînée. Cette femelle orang-outan était à la merci des clients d’un bordel à Kareng Pangi, en Indonésie. La maison close recevait les ouvriers et les agriculteurs qui travaillent dans les plantations de palmes. En fin de journée ou avant de commencer leur service, les ouvriers venaient abuser de la guenon pour 3$, comme s’il s’agissait d’une prostituée. Tous les deux jours elle était tondue pour que sa peau ressemble à celle d’une femme. On lui mettait du parfum et du maquillage pour la rendre plus attirante.
Les ouvriers pouvaient choisir d’avoir une relation sexuelle avec une femme ou la guenon
Lone Droscher-Nielson, l’une des personnes qui a fait partie de l’équipe venue la sauver, se souvient : « Quand j’ai vu qu’elle était utilisée pour la prostitution et non comme animal de compagnie, j’ai été horrifiée. J’étais peut-être naïve mais je n’avais jamais pensé qu’un être humain était capable de faire ça à un animal ». Lorsque l’association est arrivée dans la maison close, la mère maquerelle a refusé de donner l’animal. Des hommes armés de machettes les ont même menacés. Quelques heures plus tard, 35 policiers armés d’AK-47 sont arrivés pour secourir Pony, la femelle orang-outan prostituée. Elle a ensuite été remise entre de bonnes mains, dans un sanctuaire à orangs-outans à Bornéo.
L’orang-outan vit maintenant dans un refuge
« Elle devait avoir 6 ou 7 ans quand on l’a sauvée, mais elle était prisonnière d’une maquerelle depuis longtemps déjà », raconte Michelle Desilets, la directrice du Borneo Orangutan Survival Foundation, là où vit maintenant la guenon. « Elle était utilisée comme esclave sexuelle. Vous pouviez choisir une femme si vous préfériez. Mais avoir une relation sexuelle avec un orang-outan était comme une nouveauté pour beaucoup d’hommes. » Depuis quelques temps maintenant, elle vit en sécurité dans le refuge, parmi d’autres orangs-outans.