Elle portait le titre de Lady Beth Douglas, cette jeune aristocrate était la fille de David Harrington Douglas, 12e marquis de Queensberry. À 18 ans, elle vient de décéder d’une crise cardiaque suite à une overdose de cocaïne et d’héroïne. Pourtant, rien ne destinait cette jeune fille, prodige du violon, à terminer sa vie avec une seringue dans le bras. À moins qu’il s’agisse de la malédiction qui plane au-dessus du marquisat de Queensberry, une famille de nobles touchée par des drames depuis des siècles déjà. Quelques mois avant de mourir, Lady Beth, qui était destinée à devenir une grande violoniste avant déjà entamé sa descente aux enfers en se prostituant sur Twitter pour payer sa drogue.
La fille du marquis a grandi dans un environnement privilégier
Lady Beth Douglas est née en 1999. À sa naissance, son père, le marquis de Queensberry avait déjà 71 ans, et sa mère Hsueh-Chun Liao, d’origine taïwanaise, n’étaient pas encore mariés. Née hors mariage, Lady Beth a dû attendre 1 an, le temps que ses parents se marient, pour qu’elle devienne une héritière légitime. Elle est la 8ème enfant légitime de son père et la 9ème si on compte Lord Ambrose Carey, pourtant l’aîné de la famille, qui n’a jamais été légitimé par le marquis. Malgré la composition familiale assez étrange, elle a grandi dans les plus beaux appartements londoniens. Sa mère est devenue une artiste cotée et son père lui a permis d’aller étudier le violon à la très prestigieuse Royal Academy of Music.
Une malédiction plane au-dessus du marquisat de Queensberry
Durant son adolescence, la famille de la jeune Lady Beth a connu quelques histoires qui l’ont fortement perturbée. Son demi-frère, Milo, que sa mère a eu d’une précédente union s’est suicidée. Sa demi-sœur Lady Alice s’est mariée avec un voleur et la demi-sœur de son frère illégitime s’est mariée avec non pas un… mais deux fils d’Oussama Ben Laden. Les malédictions de la famille du marquis de Queensberry existent depuis des siècles. Ainsi, l’un des fils du 9e marquis, n’est autre que Lord Alfred Douglas, l’amant d’Oscar Wilde qui a joué un rôle important dans la chute du poète.
Lady Beth Douglas est diagnostiquée bipolaire et commence la drogue
À l’âge de 13 ans, Lady Beth, surnommée Lin Lin, a été diagnostiquée bipolaire. Elle a commencé à souffrir de dépression et d’anorexie. À 14 ans, elle s’est rendue à un Comic Con, un festival de bande-dessinée, durant lequel elle a fait confiance à un homme âgé qui l’a violée. À 15 ans, elle intègre la Purcell School for Young Musicians, mais elle abandonne après un an, alors qu’elle a obtenu les meilleures notes en piano, violon et violoncelle. Selon elle, la musique ne l’intéressait plus. Elle a commencé à plonger dans la drogue en 2016, quand elle a perdu l’appétit pour tout ce qui l’entourait. MDMA, cocaïne, cannabis, elle ingérait la drogue en prenant de l’alcool dans son prestigieux appartement de Notting Hill.
Elle rencontre son petit ami et passe son temps à se droguer
Le 7 août 2017, elle rencontre par hasard Jenan Herzog Karagoli, lors d’une soirée dans un bar, avec qui elle se mettra immédiatement en couple. Jenan est un jeune homme de 18 ans, sans emploi, qui vit dans un logement social avec sa mère. Jenan se souvient avec émotion de leur rencontre. « Elle avait la carte de crédit de son père sur elle et elle était défoncée au loprazolam. On s’est embrassés cette nuit-là ». En pleine crise avec sa mère, elle décide de quitter son confort et de venir emménager précipitamment chez son petit ami. Ainsi, Jenan et sa mère, ont vu débarquer Lin Lin dans les jours qui ont suivi leur rencontre. Pour passer le temps, ils prennent de la MD et de la cocaïne toute la journée, puis allaient « zoner dans les rues de West London », se souvient Jenan. En plus des drogues qu’elle prenait de façon récréative, elle prenait les médicaments prescrits par un médecin, comme le risperidone (un antipsychotique) et du lithium (un stabilisateur).
Pour payer sa drogue, elle se prostitue en rencontrant des hommes sur Twitter
Alors que les choses allaient déjà très mal pour la jeune aristo, tout a complètement vriller lorsqu’elle a ouvert un compte sur Twitter. Fin décembre 2017, elle a ouvert un compte avec le pseudo Goddesss Candy, et s’en est servi pour aborder des hommes prêts à payer pour des services sexuels. Elle acceptait de faire des shows sexuels sur Skype contre 20£ directement envoyés via PayPal. Et pour ceux qui voulaient acheter ses sous-vêtements, elle les mettait en vente pour 30£. Sur les vidéos (qui sont toujours visibles sur Twitter), on peut la voir saoule arrivant à peine à aligner deux mots. D’autres photos en petites tenues laissent peu de place à l’imagination.
Vidéo de la jeune fille et de ses publications sur Twitter :
Quelques heures avant sa mort, elle se prostituait
Jenan a remarqué les changements d’attitude de Lin Lin. Il la voyait partir le soir. Elle ne dormait plus à la maison et s’en allait rencontrer des gens qu’elle avait trouvés sur Twitter. Sur ses réseaux sociaux, on peut lire ses messages dans lesquels elle donne des lieux de rencontre où la retrouver.
Elle a voulu essayer l’héroïne pour la première fois de sa vie
L’histoire se termine avec la mort de cette ancienne violoniste. Quarante-huit heures avant sa mort, Jenan se souvient qu’elle était droguée à la cocaïne en permanence. Elle avait pris la drogue pendant 2 jours d’affilée et avait enchainé des dizaines de passes dans un hôtel de Bayswater. Même Jenan, qui avait l’habitude de prendre de la drogue avec elle, était préoccupé. Le jour avant sa mort, elle lui a envoyé un SMS lui demandant s’il savait comment se procurer de l’héroïne. Jamais Jenan ni Lin Lin n’avaient pour habitude d’en prendre. Puis, ils se sont retrouvés lors d’une soirée dans une très chic demeure, évaluée à 30 millions d’euros, à Notting Hill. Ce soir-là, elle retrouvait des connaissances richissimes qui vivaient dans une maison appartenant à des barons de la drogue et des chefs du grand banditisme.
La police ne va pas enquêter sur les conditions de sa mort
Jenan était parti acheter du vin quand Lin Lin est décédée. Il l’a retrouvée allongée avec une seringue dans le bras. La police est arrivée sur place, ainsi que les secours. Il était trop tard pour la jeune femme qui est morte d’une overdose en prenant sa première dose d’héroïne de sa vie, ayant eu un effet explosif avec le mélange des autres drogues présentes dans son corps. Aujourd’hui, sa famille déplore le fait que la police ait classé la mort de Lady Beth Douglas comme une « mort non suspecte ». La police n’a pas souhaité enquêter sur les propriétaires de la maison qui pourtant fournissaient la drogue à tous leurs invités. Aucune enquête ne sera faite, alors que des centaines de publications sur Twitter prouvent qu’elle se prostituait depuis des mois.
Crédits : Instagram/lady_lazurus, Twitter/goddessscandy